Le marketing autour de Facebook Home. Mieux connecter les personnes ?

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Facebook Home, c’est quoi ?

Facebook a annoncé le lancement de Facebook Home le 4 avril 2013 après de nombreuses rumeurs autour d’un possible “Facebook Phone”. Facebook Home n’est en réalité qu’une application à télécharger qui modifie votre smartphone en profondeur (écran de verrouillage, menus etc.). L’objectif annoncé de Facebook Home est de placer les personnes au coeur de votre téléphone, et non les applications comme Mark Zuckerberg l’expliquait lors de cette présentation :

“Quand on décide de parler à quelqu’un, ce n’est pas l’application que l’on utilise pour le faire qui est importante. C’est la personne avec qui on souhaite parler.”

Les vidéos de présentation de Facebook Home

Le marketing mené par Facebook autour de son nouveau produit Facebook est assez surprenant. L’entreprise a opté pour une stratégie plaçant le mobile fortement en avant depuis quelques mois et la campagne menée autour de Facebook Home confirme cette volonté. Nouveauté pour le lancement d’un produit Facebook, le lancement a été accompagné de nombreuses vidéos de présentation. Comme pour les précédentes nouveautés on retrouve une page de présentation du produit (www.facebook.com/home) mais je vais m’attarder sur les vidéos associées au lancement de Facebook Home. Je vais vous présenter rapidement les différentes vidéos et m’attarder plus longuement sur la dernière (en tout cas pour le moment) nommée “Facebook Home Dinner”.

La vidéo la plus diffusée
La vidéo la plus mise en avant par Facebook présente le principal avantage annoncé de Facebook Home : il permet d’être connecté encore plus rapidement aux personnes qui nous intéressent. Elle a été diffusée lors de la conférence de présentation du produit et est mise en avant sur la page dédiée. Elle a également été relayée par Mark Zuckerberg sur son compte personnel et par la page Facebook de Facebook sur Facebook (ah ah). On y retrouve tout un tas de personnes, très heureuses et un produit qui leur simplifie la vie. C’est le type de vidéo classique de Facebook : très centrée sur les personnes, Facebook est présent mais toujours pour mieux connecter les personnes.

L’avion
Une personne dans un avion sur le point de décoller jette un rapide coup d’oeil à son téléphone. Il reste connecté à la vie de ses amis en naviguant sur son écran de verrouillage. Ceci est matérialisé par l’irruption dans l’avion de ses amis pratiquant l’activité qu’ils avaient partagé sur Facebook (ce processus sera utilisé dans les autres vidéos).

Le lancement de l’application
Le lancement de l’application s’est fait le 12 avril 2013. Dans cette vidéo, on retrouve Mark Zuckerberg qui vient remercier les équipes d’ingénieurs qui ont travaillé sur Facebook Home. Nouveauté très surprenante pour Facebook, la situation est tournée en dérision encore une fois par les irruptions des amis de l’ingénieur qui jette un coup d’oeil à son téléphone avec Facebook Home. On a pour la première fois un ton comique dans une vidéo de présentation de produit Facebook, chose tout à fait inhabituelle !

Le dîner
Dans cette vidéo, on retrouve une adolescente qui participe à un dîner de famille. Ennuyée par les conversations, elle jette un coup d’oeil à son smartphone pour se distraire et retrouve tout de suite ses amis grâce à Facebook Home (encore une fois, ses amis font irruption dans la pièce).

C’est cette vidéo que je trouve vraiment limite. Je dois avouer que j’avais beaucoup apprécié les autres : très bien réalisées, rigolotes, vraiment jolies. Mais cette vidéo ravive ma peur initiale : a-t-on vraiment besoin d’être toujours sur son smartphone, dans ce cas dans un monde baigné par Facebook ?

L’hyperconnexion

Je trouve que cette dernière vidéo montre le plus la situation dans laquelle sera utilisée Facebook Home : pour se distraire volontairement, s’évader voire même s’effacer de ceux qui nous entourent. Je suis personnellement très sensible à ces problématiques, ayant déjà étudié le phénomène du technostress l’année dernière. Facebook veut pousser ses utilisateurs à une immersion quasi totale de ses utilisateurs dans ses produits (et il n’y a aucun mal à vouloir faire ceci, c’est tout à fait logique). Reste le problème de l’utilisation de ce nouveau produit.

J’avais beaucoup aimé un projet de photographie qui s’intitule “We never look up”. Un photographe rassemble sur un Tumblr des photos de gens utilisant leur smartphone, tablette ou ordinateur dans n’importe quelle situation. Vous pouvez trouver les photos ici : weneverlookup.tumblr.com. Je trouve que ces photos illustrent bien ce problème déjà existant et qui va inévitablement s’aggraver dans les années à venir.

Au final, on peut s’interroger sur la réelle volonté du produit annoncée : mieux connecter les personnes. De toute évidence, lorsque l’on se connecte “mieux” avec une telle application, on se connecte moins bien avec notre environnement. Ces problèmes sont très délicats et j’espère vraiment qu’un jour nous trouverons un moyen de proposer une technologie saine d’utilisation.

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin sur le sujet, je vous encourage à lire les nombreux articles qui parlent de Facebook Home sur les blogs spécialisés (TechCrunch, Mashable par exemple).

Sources de Facebook :

Interview : “Quelle est l’utilité d’un Hackathon”

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Facebook Engineering

Photo : l’équipe de Facebook Engineering au travail.

Récemment une journaliste du journal La Tribune (journal économique et financier Français) m’a contacté pour me poser quelques questions à propos du Hackathon auquel j’avais participé en décembre 2012 en rapport avec le thème de “l’innovation participative”.

Avec mon ami Merlin NIMIER-DAVID nous avons répondu aux questions que cette journaliste nous a posé. Voici le compte-rendu complet de notre échange :

Que cherchiez-vous en participant à cet événement ?

En participant à ce Hackathon, nous cherchions avant tout à nous amuser entre amis développeurs. Nous nous connaissions tous dans notre groupe et nous avions l’habitude de travailler ensemble, autour de projets très sérieux. Le Hackathon était une excellente occasion pour nous de laisser libre court à notre créativité et coder sans avoir de restrictions (pas de cahier des charges, de réunions, de longues phases de test) pour se concentrer sur notre corps de métier : le code que nous écrivons en équipe. C’était une excellente occasion pour se pencher sur de nouveaux défis, découvrir de nouvelles techniques, le tout dans un temps limité !

Nous cherchions également à rencontrer d’autres personnes évoluant dans le même milieu que nous pour voir leurs façons de travailler, leurs idées, leurs habitudes. Il est toujours très intéressant de confronter son travail avec des personnes extérieures et compétentes. C’était par ailleurs l’occasion de créer de nouveaux liens, de se faire de nouveaux amis, et pourquoi pas de chercher du monde à recruter !

Qu’en retirez-vous de plus positif ? Et de négatif ?

Notre plus grande fierté était d’avoir réussi à créer un produit fonctionnel au bout de 28 heures, en équipe. Il était également important pour nous de présenter notre projet aux autres équipes, notre point de vue à propos de celui-ci et d’échanger avec les autres équipes autour de leurs projets.

Les échanges étaient très constructifs durant toute la durée du Hackathon et il était très courant de voir les équipes aller voir ce que faisaient les autres et discuter avec eux durant ces 28 heures. Ceci permettait d’avancer, tous ensemble !

Je pense que c’est cet échange qui est le point le plus positif de l’événement.

Le point le plus négatif était peut-être… De devoir retourner en cours le lendemain ! C’est dur de revenir à “la réalité” après 28 heures de pure concentration, sans sommeil.

Participe-t-on d’abord à ce type d’événement pour « le jeu » ou pour gagner ?

Je pense que les équipes participent avant tout à ce type d’événement pour le jeu, et non dans l’objectif de gagner. Les gens participent pour la bonne ambiance qui règne (locaux mis à disposition, repas et boissons offerts, animations proposées) et pour le défi que représente l’événement (difficulté, créativité, longueur, fatigue).

Bien évidemment chaque équipe fait de son mieux pour réaliser le meilleur projet, mais le véritable but est d’avoir réussi à se surpasser et à réaliser un projet dont l’équipe est fière.

Enfin, personnellement, je pense que pour les développeurs, la reconnaissance de ses “semblables” est très importante. Les collègues savent pertinemment discerner ce qui a été difficile à concevoir et les endroits où des efforts importants ont dû être fournis.

Avez-vous le sentiment de faire partie d’une nouvelle génération de développeurs prêt à prendre des risques, à chercher de son côté sans être payé, seuls, AVANT de se faire repérer par une grande entreprise ou organisation ?

Je ne pense pas que le métier de développeur soit un métier dans lequel on se retrouve par hasard. L’immense majorité des développeurs que je connais ont tout d’abord cherché à bidouiller de leur côté avant de se lancer dans un apprentissage plus classique, scolaire.

C’est pourquoi je pense que la génération actuelle des développeurs est prête à prendre des risques : à monter des projets de son côté, sans entreprise, seul ou entre amis.

L’argent est loin d’être le seul attrait du développeur. Je pense que celui-ci cherche à créer un produit utile à lui-même et à ses utilisateurs, bien construit techniquement et qui aura une certaine notoriété dans la communauté. On ne voit pas souvent les développeurs comme des personnes créatives, et pourtant, je pense fortement le contraire. Écrire du code demande une compréhension de l’utilisation du produit, du rapport qu’aura l’utilisateur avec le produit. Sans parler de la créativité lors de la rédaction du code en lui-même : c’est loin d’être un exercice se faisant automatiquement !

C’est pourquoi de nombreux développeurs cherchent une certaine estime, une reconnaissance de leur travail, au-delà du côté technique pur.

Participez-vous régulièrement à de tels concours ? Comptez-vous le faire à nouveau ?

Malheureusement de tels événements ne sont pas organisés très régulièrement en France pour le moment, encore moins en Normandie. Toutefois je pense que les entreprises commencent à réaliser peu à peu l’intérêt de tels événements pour leurs entreprises. Aux États-Unis par exemple il est très commun que des entreprises organisent des Hackathons internes pour stimuler la créativité de leurs équipes et ainsi privilégier la création de nouveaux produits, qui peuvent être repris en tant que projet à part entière par la suite. Les écoles et universités organisent également de tels événements pour faire parler d’elles et montrer ainsi que leur enseignement est efficace et amène à la création de projets intéressants.

Je pense que ce type d’événement sera bien plus répandu dans quelques années. Ce qui est sûr, c’est que nous y participerons de nouveau, chaque fois que l’occasion se présentera. C’est une expérience très formatrice, un gain d’expérience énorme et de très bons moments. Pourquoi s’en priver ?

Si vous en aviez la possibilité participeriez-vous à un hackathon organisé par Facebook ?

Facebook organise souvent des Hackathons internes et des Hackathons ouverts aux participants extérieurs, dans le but de déceler de futurs recrues. Facebook est une entreprise très attachée à ce concept, cette philosophie du “hacker”. C’est un concept très profondément ancré dans la culture de l’entreprise.

Si nous en avions la possibilité, bien évidemment nous participerions à un hackathon organisé par Facebook. Toutefois, nous ne sommes pas sûrs que nous aurions des chances de finir “bien classé”. Mais je suis certain que l’expérience que nous aurions vécue serait tellement enrichissante que ceci ne nous importerait vraiment pas.

[CODE] Internet Facts

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Logo Internet Facts
Aujourd’hui je voudrais vous présenter un projet que j’ai réalisé en quelques jours cet été, et dont je suis particulièrement fier au point de vue de la technique pure. En effet, le code est particulièrement propre, plutôt court et intelligemment pensé ! Vous devez trouver ça plutôt habituel, mais je vous assure qu’il m’arrive souvent d’écrire du code “rafistolé avec du scotch” : qui fonctionne, mais qui n’est pas optimisé. De plus, Internet Facts utilise des effets intéressants de jQuery, le CDN d’OVH, de beaux CSS sprites, des modules Facebook et Twitter, du HTML5 et du CSS3. En clair un condensé de belles choses pour avoir un site agréable !

Internet Facts, c’est quoi ?

Le concept du site peut sembler similaire à un autre de mes projets : Teen Quotes et Kotado. Les fonctions principales sont l’affichage des citations, que l’on peut ensuite commenter, trier en fonction de l’auteur, afficher aléatoirement, s’inscrire à une newsletter etc.

Internet Facts présente des faits étonnants sur le monde qui nous entoure. Ces informations ont été trouvées le plus généralement sur Wikipédia. D’ailleurs, Internet Facts est associé au compte Twitter @FactsWikipedia pour proposer du contenu.

Le code peut donc se reprendre facilement pour un autre site qui propose des citations en ligne.

Le mieux étant encore de voir le site directement : internet-facts.com.

Et le code, il est où ?

L’intégralité du code (à l’exception du fichier de configuration) est disponible sur mon GitHub (comme beaucoup de mes projets) : https://github.com/AntoineAug/internet-facts.

Bien évidemment, si vous avez des remarques ou des questions, je vous invite à me les poser.

Les mutations entraînées par les NTIC

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Cet article est fortement inspiré du livre de Bernard POULET, “La fin des journaux et l’avenir de l’information” que je vous recommande de lire. Vous pouvez acheter cet excellent livre sur Amazon ou dans la librairie la plus proche de chez vous. Vous ne gaspillerez pas votre argent.

Cet article est particulièrement long, pourtant, je vous encourage à aller jusqu’au bout : il est criant de vérité.

Une autre façon de penser

L’irruption des nouvelles technologies et des nouveaux moyens de communication a bouleversé une grande partie de nos comportements sociaux : manières de se parler, de se rencontrer, d’écouter, de lire, d’écrire, de consommer, de faire communauté. Les changements sont bien plus importants que ceux, non négligeables pourtant qu’avait induits l’arrivée de la télévision dans les années 1950.

Nicholas Carr, auteur du livre “Is Google making us stupid?” raconte avec un mélange d’ironie et d’inquiétude que la navigation sur Internet a changé sa façon de penser :

“J’ai la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, a bricolé mon cerveau, remodelé le circuit de mes neurones, reprogrammé ma mémoire. Je ne perds pas la tête – pour autant que je puisse m’en rendre compte -, mais elle change. Je ne pense plus comme j’avais l’habitude de le faire.”

Il évoque un symptôme de plus en plus partagé : de grandes difficultés à se concentrer, en particulier quand il s’agit de lire plus de trois ou quatre pages d’affilée. Un autre blogueur confesse qu’il a tout simplement cessé de lire des livres, alors que plus jeune, il était un gros lecteur : “La façon dont je pense a changé.”

Ces affirmations peuvent paraître excessives, pourtant, une étude menée par des chercheurs de l’University College de Londres suggère que nous serions effectivement au milieu d’un processus de transformation de notre manière de lire et de penser. Les chercheurs ont relevé que la plupart des visiteurs de sites internet avaient tendance à “effleurer” les informations, passant rapidement de l’une à l’autre, ne revenant que très rarement en arrière et ne lisant qu’une ou deux pages avant de passer au document suivant. L’étude conclut :

“Il est évident que les utilisateurs de ces sites ne lisent pas ligne après ligne, comme on le fait classiquement. Ils lisent verticalement, via les titres, les résumés, en cherchant à aller le plus vite possible. C’est comme s’ils venaient sur Internet pour éviter de lire comme on le fait traditionnellement.”

Une autre façon de lire

Paradoxalement, la plupart des spécialistes affirment que l’on n’a jamais autant lu que depuis l’apparition d’Internet. Parcourant les pages du web, les e-mails, les SMS, les réseaux sociaux, les citoyens du monde moderne semblent passer leur temps à lire. De même, ils n’ont jamais autant “communiqué”. Si ce n’est que les mots “lire” et “communiquer” ont changé de sens. Que veut dire communiquer quand la connexion est manifestement plus importante que le message ?

La lecture sur Internet n’a rien à voir avec le parcours, parfois lent et pénible, effectué d’un bout à l’autre d’une oeuvre imprimée sur papier. On ne lit pas, on “surfe”, on glisse sur des pages où se mêlent du texte, des images, de plus en plus de vidéos et surtout un nombre presque illimité de liens, qui redirigent en permanence l’attention vers une autre page.

L’ensemble de la machine à informer et à distraire a dû se reformater pour répondre à ces nouveaux comportements. Pour les sites Internet d’information, il a fallu écrire plus court, privilégier les sommaires et les résumés, insérer des images voire des vidéos. Le mouvement, la mobilité et la célérité doivent donner aux lecteurs pressés le sentiment qu’ils ont toujours accès à l’essentiel en quelques clics et sans avoir à tourner des pages.

Une autre façon d’être en société

La solitude des grandes villes et celle qui caractérise l’adolescence renforcent le besoin d’être en permanence connecté. Il suffit d’observer les jeunes qui, dans les transports en commun, s’accrochent à leurs objets nomades, téléphones ou lecteurs MP3, comme à des doudous afin de conjurer l’angoisse de la solitude. Le paradoxe est que l’on finirait par souhaiter qu’ils aient envie d’un peu de solitude. Comment grandit un enfant qui n’est jamais seul ? Que dire d’un individu qui sait de moins en moins où il en est, mais qui, grâce à son GPS ne se perd jamais ? Dans un document publié dans Forbes, un témoin déclare :

“Quand mon iPhone s’est cassé, j’ai cru mourir. C’était plus que je ne pouvais supporter. J’avais l’impression d’avoir perdu mon âme.”

La vitesse, la brièveté des messages comme celles des temps de lecture engendrent d’autres manières de penser. L’individu hyperconnecté développe une intelligence rapide, malléable, réactive mais il ne se laisse guère de temps pour flâner, rêvasser, sinon pour penser. L’hésitation, l’ambiguïté, ne sont plus des moments de réflexion, mais des bugs, des erreurs du programme, qu’il convient de vite corriger.

Le triomphe de la culture jeune

Le Web a donné lieu à l’émergence d’une nouvelle dynamique relationnelle. On peut aussi se demander s’il n’est pas l’accélérateur de cette culture adolescente, qui est comme un marqueur de notre époque. Le jeune internaute bouge tout le temps, multiplie les connexions et saute d’un monde à l’autre, d’un message à un jeu vidéo. Il dialogue sur plusieurs fenêtres simultanément, en écoutant de la musique, sans en être troublé outre mesure.

Ceux que l’on appelle désormais les digital natives, ceux qui n’ont pas connu le monde d’avant la prolifération du numérique, ont grandi devant des ordinateurs quand leurs aînés l’avaient fait devant les écrans de télévision, et parfois encore avec des livres. Ces natives communiquent, écrivent, se déplacent différemment des autres, des anciens, qui sont parfois à peine plus vieux qu’eux. Ils ont du mal à imaginer à quoi ressemblait le monde d’avant le Web.

Pourtant, il ne faut pas s’y tromper : dans leur ensemble, ils ne sont pas très intéressés par la technique. Surtout, ils se heurtent à des obstacles culturels pour utiliser la “mine de savoir” qu’est censé receler Internet. La “génération Google”, malgré sa passion pour tout ce qui est interactif, n’est pas particulièrement experte pour les recherches sur le net. Beaucoup de jeunes ne savent pas trier les sources qu’ils trouvent sur Internet et l’immense majorité utilise les informations trouvées sans jamais les rattacher à leur auteur.

La langue en péril

La contagion de la culture adolescente se manifeste encore plus spectaculairement dans l’invention d’une “novlangue”, dédaigneuse des règles de syntaxe et de grammaire, au profit d’abréviation plus efficaces, brèves, rapides. Les signes et les symboles, la ponctuation ignorée sont une habitude. Ce sont les ados qui échangent des SMS, de courts textes avec leur amis, organisent les communautés les plus vivantes sur les réseaux sociaux, qui jouent aux jeux en ligne.

En France, les spécialistes de l’éducation déplorent depuis longtemps la difficulté des élèves à acquérir les bases minimales de la maîtrise de la langue, ce fameux “socle de connaissances” que cherchent à retrouver les minitres de l’Education Nationale. L’orthographe, la syntaxe, la capacité à écrire et à lire correctement, sans parler du style, ne sont plus des acquis au sortir de l’école primaire. Si on communique de plus en plus, on a peut-être de plus en plus de mal à se comprendre.

À la recherche d’une nouvelle identité

C’est ce monde immature, où les personnalités (les profils que l’on établit sur Internet) peuvent être aussi multiples que mal définies, changeantes, s’évadant vers d’autres mondes puisqu’il s’agit dans presque tous les cas d’une deuxième vie. On s’y fait des “amis” – il vaudrait mieux parler de “liens” puisqu’on ne les rencontre quasiment jamais dans la vraie vie – avec lesquels on partage des hobbies, des passions voire des répulsions. C’est le monde de Peter Pan, où l’on peut rêver et rompre son isolement sans prendre le risque de trop se frotter au monde réel.

Danah Boyd déclare :

“Les profils sont comme des personnes numériques. Ils sont la représentation numérique publique de l’identité. Pour les adolescents, donner une image cool d’eux-mêmes est fondamental. Facebook les invite à décrire leur propre identité. Ce faisant, cela leur permet de montrer une image d’eux-mêmes et de recueillir des réactions.”

Autrement dit, de définir par petites touches cette image en fonction des réactions de leurs interlocuteurs.

On n’est jamais vraiment engagé sur Internet : les “liens” sont le contraire de l’appartenance, et les communautés n’engendrent ni devoir ni attachement. Les détachements de l’individu en réseau est sans égal. Les liens dans le monde virtuel se multiplient dans une société où l’on ne cesse de déplorer la rupture du “lien social”. On a pu parler avec justesse d’ “individualisme réticulaire”, d’individus en réseau.

Les jeunes et l’information

Quels rapports ces adolescents plus ou moins prolongés, digital natives ou adultes encore jeunes, qui ont grandi face aux ordinateurs entretiennent-ils avec l’information et les journaux ? Aux Etats-Unis, on a constaté que 39 % des 18-24 ans lisaient un quotidien en 1997 et qu’ils n’étaient plus que 26 % en 2001 et 22 % en 2006 ! Parmi les 25-34 ans, ces proportions sont passées de 77 % en 1970 à 35 % en 2006. Dans le même ordre d’idées, 60 % des adolescents déclarent ne pas être intéressés par l’actualité quotidienne, que ce soit dans les journaux papier ou en ligne.

Michael P. Smith, directeur du MMC (Media Management Center) de l’Université américaine de Northwestern, a réalisé une enquête systématique sur les digital natives. Selon lui, “nombre de ces adolescents ne font pas d’effort particulier pour prendre connaissance des informations sur le web”. L’étude a établi que les nouvelles dites “sérieuses” n’intéressent pas vraiment les jeunes. Pire, ceux-ci estiment qu’elles risquent de les “stresser” en les confrontant aux périls du monde extérieur. Ils préférent donc s’en tenir éloignés. Ces adolescents qui utilisent massivement Internet, lorsqu’ils lisent des informations font autre chose en même temps (chat, blog, musique, téléchargement). Les grands agrégateurs de contenus tels que Google ou Yahoo! sont leurs principales sources d’informations, loin devant les sites des médias traditionnels. Enfin, ce sont la musique, le divertissement et les sports qui viennent en tête de leurs sujets favoris.

La crise du livre a été amplifiée par la forte diminution des “gros lecteurs”, ceux qui lisent plus de 25 ouvrages par an, qui sont passés de 22 % en 1973 à 14 % en 1997, alors qu’un Français sur quatre ne lit pas, ou ne lit plus de livres.

[MATHS] Pourquoi le temps semble passer plus vite avec l’âge

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Time
Vous vous en êtes sûrement aperçus au fil des années, le temps semble passer plus vite lorsque l’on vieillit. C’est cette perception que je vais essayer de démontrer, mathématiquement parlant. Je me suis inspiré de plusieurs articles traitant de la question en anglais et j’ai décidé de faire un condensé de l’ensemble de ces articles en français afin de le partager ici.

Le temps semble passer plus vite lorsque l’on vieillit. Ceci a du sens : lorsque l’on a 10 ans, une année représente 10 % de notre vie, et semble vraiment une durée très longue. À 50 ans, une année ne représente plus que 2 % de notre vie, et peut sembler durer 5 fois moins longtemps.

C’est en faisant cette observation que l’on arrive à la conclusion que l’âge réel (AR) doit être corrigé par la durée apparente d’une année (notée DAA). La durée apparente d’une année est inversement proportionnelle à l’âge réel de la personne. On obtient :
Maths

La constante de proportionnalité a est définie comme “l’âge auquel une année semble durer une année” et est fixée arbitrairement à 20 ans.
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On définit maintenant le concept de l’âge perçu (AP) comme l’intégrale du temps de la durée apparente d’une année de 1 à l’âge réel :
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Maintenant, critiquons cette formule obtenue.

  • Le choix de la constante a est totalement arbitraire. Il n’y a pas une justification rationnelle à sa valeur qui est fixée selon une simple perception.
  • L’intégrale semble incorrecte car sa borne inférieure a été fixée à 1 et non à 0 (ce qui correspondrait à la naissance). Un tel choix est justifié par le fait que le logarithme népérien ne pouvait pas être évalué en 0.

Tentons de redéfinir l’âge perçu. La perception habituelle du temps indique que l’âge réel (AR) est une fonction affine du temps.
Maths
D’ordinaire, les paramètres b et c valent respectivement 1 et 0. Cependant, chacun a un rôle à jouer dans la perception du temps.

  • Le paramètre b indique la vitesse a laquelle la personne vieillit : certaines personnes restent des bébés toute leur vie tandis que d’autres sont déjà des papis à 20 ans.
  • Le paramètre c est l’ordonnée à l’origine de la perception du temps. N’avez-vous jamais rencontré des parents fiers de leur enfant parce que celui-ci marchait plus tôt que la normale ? Ce jeune et talentueux chef d’entreprise ? Ces personnes ne sont pas brillantes, elles ont un paramètre c plus fort que les autres.

Il est clair qu’avec cette définition, l’âge réel (AR) d’une personne n’est pas proportionnel au temps. Pareil que précédemment, la durée apparente d’une année (DAA) n’est pas constante :
Maths

On peut transformer l’expression pour supprimer un paramètre et en faire apparaître deux nouveaux.
Maths
Les paramètres d et e seront alors les conditions aux limites.

Pour obtenir l’âge perçu, on travaille avec l’intégrale de la durée apparente d’une année. L’intégrale est évaluée en fonction du temps, et non en fonction de l’âge réel car l’âge réel est une fonction du temps.
Maths
La condition limite inférieure (t = 0) doit donner un âge perçu de 0 (AP = 0). Ainsi, e = 1.

La condition limite supérieure est moins facile. On doit avoir à t = t max, AP = t. À la mort, l’âge perçu et l’âge réel sont de nouveaux égaux. Pour autant, personne ne connait avec certitude son espérance de vie. Si l’on considère une personne dont l’espérance de vie est de 80 ans (t = 80, AP = 80), on obtient :
Maths

Au final on obtient donc :
Maths

Cette formule peut donc être utilisée pour calculer l’âge perçu et l’avancement de la vie en pourcentage associé :
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Et en traçant un petit graphique :
Maths
La vie est à moitié “terminée” à 10 ans et aux 3/4 à 30 ans. Il faut noter la rapide progression lors de l’enfance. Les grands changements arrivent pendant l’enfance : l’apprentissage de la parole, de la marche, de la lecture, des nombres… Des choses qui sont apprises au plus jeune âge et qui restent pour toute la vie.

Conséquences

Les vacances d’été duraient une éternité lorsque j’étais tout petit !
Oui. Quand vous aviez 6 ans, la durée apparente d’une année était environ de 3 ans. Ainsi, vos 2 mois de vacances d’été paraissaient en durer 6.

Maintenant que je suis plus vieux, je peux mieux discuter avec mes parents.
Vrai. Plus vous devenez vieux, moins la différence d’âge se fait sentir, puisque vous vous rapprochez d’eux considérablement.

La vie commence à 65 ans.
Des personnes proches de la retraite disent souvent ceci. C’est faux, à 65 ans, il ne reste plus que 5 % de votre âge perçu à vivre. Votre temps est précieux…

Source

Merci à Mark Zuckerberg d’avoir aimé sur Facebook l’article qui m’a inspiré pour rédiger cet article auquel je pensais depuis longtemps. L’article original en anglais peut être consulté ici.

Toutes les formules mathématiques ont été réalisées grâce à l’excellent LyX sous Ubuntu.

Le CDN (Content Delivery Network) d’OVH

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CDN OVH

Un CDN, c’est quoi ?

Un Content Delivery Network (CDN) est constitué d’ordinateurs reliés en réseau à travers Internet et qui coopèrent afin de mettre à disposition du contenu ou des données (généralement volumineuses ou statiques) à des utilisateurs. Le réseau est constitué :

  • De serveurs d’origines, où les contenus sont injectés dans le CDN pour y être repliqués (les serveurs maîtres) ;
  • De noeuds répartis géographiquement où les contenus sont repliqués (le CDN) ;
  • D’un mécanisme de routage permettant à une requête utilisateur sur un contenu d’être servie par le noeud “le plus proche” dans le but d’optimiser la transmission des données.

L’optimisation se traduit par une réduction des coûts de bande passante sur vos serveurs maîtres (le contenu statique, les images, les feuilles de style, le JS et les vidéos sont gérées par le CDN) et de l’amélioration de l’expérience utilisateur (le site est chargé plus rapidement).

Pour donner un exemple concret, les vidéos de YouTube sont répliquées dans des dizaines de milliers d’ordinateurs répartis en réseau dans le monde. Ainsi, lorsque vous chargez une vidéo, le groupe d’ordinateurs le plus proche va se charger de vous transmettre la vidéo. Ainsi, la bande passante globale est partagée entre plusieurs milliers d’ordinateurs et le contenu est acheminé plus rapidement.

Le CDN d’OVH

OVH propose un CDN gratuitement, même si vous ne possédez ni hébergement, ni serveur dédié, ni nom de domaine chez eux. Exceptionnel, n’est-ce pas ? La seule condition est d’avoir un compte chez eux, c’est tout. OVH met à disposition son infrastructure de serveurs à travers le monde pour répliquer votre contenu et s’occupe du mécanisme permettant de rediriger vers le point géographique le plus proche ou vers vos serveurs maîtres si le contenu n’est pas hébergé sur le CDN.

Concernant la présence géographique, elle est assez impressionnante. Vous pouvez regarder la carte tout en haut de cet article pour visualiser ceci. Le réseau CDN d’OVH est disponible :

  • En Europe. Paris, Milan, Madrid, Amsterdam, Londres, Francfort, Varsovie ;
  • En Amérique. Chicago, Dallas, Newark, New York, San José, Ashburn, Atlanta, Los Angeles, Miami, Seattle, Palo Alto, Toronto ;
  • En Asie. Hong Kong, Tokyo, Singapour.

Voilà déjà de quoi vous offrir une présence géographique mondiale plutôt efficace. Vous avez accès à l’ensemble de ces villes pour votre CDN. Merveilleux n’est-ce pas ?

CDN ou serveurs maîtres ?

Voici un petit schéma explicatif récapitulant la procédure qui est exécutée à chaque requête HTTP. Le schéma provient du site d’OVH :
CDN OVH

Temps de vie des fichiers

Vous pouvez paramétrer un temps de vie par fichier, par extension ou par dossier sur votre hébergement. Le CDN d’OVH gardera sur les différents serveurs dans sa cache locale les fichiers pendant le temps spécifié par la règle de chaque fichier. Une fois ce temps écoulé, chaque fichier sera redemandé à votre serveur maître afin d’être répliqué à nouveau sur l’ensemble des serveurs du CDN.

Méthode d’utilisation

La meilleure utilisation possible consiste à placer toutes vos ressources statiques sur un sous-domaine de la forme static.votresuperdomaine.com : images, feuilles de style, JavaScript, vidéos, animations Flash. Tout ce qui n’est pas du contenu dynamique en clair, qui n’est pas amené à changer. Lorsqu’un visiteur arrive sur votre site, CDN charge immédiatement les contenus statiques tels que les images sur static : <img src=”static.votresuperdomaine.com/images/…” alt=”” />

Votre hébergement ne s’occupe plus que de vos contenus dynamiques.

Utiliser le CDN d’OVH

Pour utiliser le CDN d’OVH il faut d’abord se rendre sur www.ovh.com/fr/cdn/fr, renseigner vos identifiants OVH puis le nom de domaine sur lequel vous souhaitez mettre en place le CDN. Un email vous sera envoyé et vous devrez changer l’adresse IP du champ A de votre domaine ou de votre sous-domaine par celle qui est inscrite dans cet email pour activer le CDN. Vous n’avez rien à changer dans votre code. La configuration du temps de vie par type de fichier se fait via un manager proposé par OVH, en français, facile d’utilisation.

Rendu en production

J’ai testé le CDN d’OVH sur plusieurs de mes domaines, pas encore sur de gros sites en production. J’ai obtenu des résultats très intéressants sur un site qui héberge du contenu multimédia. J’ai réussi à économiser 93 % de ma bande passante. Un chiffre assez impressionnant !
CDN OVH

Conseils d’utilisation

Attention, le CDN d’OVH n’est pas à utiliser sur un projet encore en développement. Vous allez vite être embêtés par la gestion des caches alors que vous modifiez régulièrement des images, des feuilles de style… Même si OVH propose de vider le cache du CDN et de répliquer une nouvelle version des fichiers, vous pouvez avoir des soucis avec le cache de votre navigateur ensuite. Le CDN d’OVH est donc très utile sur un site déjà en production, où les changements sont très rares.

Bonne utilisation !

Project Euler

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Euler
Project Euler est un site web proposant de nombreux problèmes d’algorithmique à résoudre. La difficulté des 388 problèmes proposés à ce jour est croissante et mettra à contribution vos méninges. La résolution du problème se fait généralement par une réflexion mathématique puis par une programmation de son idée pour obtenir le résultat attendu. Pas besoin d’avoir un super calculateur de la Nasa pour obtenir le résultat, les problèmes peuvent être résolus en “moins d’une minute” de calcul par un ordinateur domestique. Il est précisé qu’il faudra néanmoins parfois quelques heures de réflexion pour arriver à calculer un résultat, une optimisation de l’algorithme étant nécessaire pour rentrer dans des délais de calcul acceptés par l’ordinateur.

Résolution d’un problème

Tous les langages de programmation et tous les logiciels sont acceptés pour résoudre le problème. Le résultat de chaque problème demandé est un nombre, il ne faudra donc pas soumettre les méthodes de calcul de votre algorithme mais uniquement le résultat. Voici un net avantage pour vous :

  • Vous pouvez utiliser toutes les méthodes que vous souhaitez pour résoudre un problème.
  • Vous n’avez pas besoin d’attendre une quelconque validation de votre algorithme par quelqu’un de l’équipe.
  • Vous savez tout de suite si vous avez le bon résultat (ou si vous devez encore vous creuser la tête…).

Après avoir résolu un problème, vous avez la possibilité de consulter le forum associé à ce problème (et surtout pas avant l’avoir résolu !). Dans ce forum vous trouverez les solutions proposées par d’autres programmeurs qui sont arrivés au même résultat que vous, mais avec d’autres méthodes et d’autres langages. Une excellente opportunité pour découvrir de nouvelles techniques ou des optimisations très ingénieuses. Si vous vous sentez prêt, vous pouvez aussi exposer votre algorithme afin de partager votre technique avec les autres membres !

Statistiques

Quelques chiffres, pour vous donner envie de participer vous aussi :

  • 231 349 personnes ont résolu au moins un problème.
  • 3 700 797 résultats justes ont été proposés, avec une moyenne de 16 par membre.
  • 41 090 personnes ont résolu au moins 25 problèmes, ce qui représente 18 % de la totalité des membres.
  • 113 personnes ont résolu plus de 350 problèmes.

Vous pouvez trouver des statistiques sur les langages de programmation utilisés juste ici : projecteuler.net/languages.

Je veux participer !

Vous aussi vous souhaitez vous arracher les cheveux sur des problèmes mathématiques pendant des heures et exploser de joie lorsque vous aurez trouvé le bon résultat ? L’inscription se fait à cette adresse : projecteuler.net/register.

Nous participons actuellement en équipe à la résolution de ces problèmes, si vous souhaitez voir ce que nous faisons ou partager vos algorithmes avec nous : @AntoineAugusti et @ThibaudDauce sur Twitter. Et nos codes source sur GitHub : https://github.com/AntoineAug/Euler. Nous avancerons beaucoup plus durant le mois de juillet et d’août.

Bonne chance à vous dans la résolution des problèmes !

[Maths et code] Le classement Elo

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Nombres
Le classement Elo est un système d’évaluation du niveau de capacités relatif d’un joueur d’échecs ou d’autres jeux à deux joueurs. Il doit son nom à Arpad Elo (1903-1992), un professeur de physique et excellent joueur d’échecs américain d’origine hongroise qui l’a mis au point. Plus généralement, il peut servir à comparer deux joueurs d’une partie, et est utilisé par de nombreux jeux en ligne. World Of Wacraft l’utilise notamment pour les cotes en arène et Mark Zuckerberg a utilisé cet algorithme pour établir un classement des filles d’Harvard (si vous avez vu The Social Network). C’est un algorithme très répandu, très utilisé et il est relativement facile à mettre en place.

Je vais vous détailler son fonctionnement mathématique puis vous expliquer comment l’implanter en PHP.

Elo, côté mathématique

Il existe plusieurs variantes du classement Elo, je vais vous en détailler une que j’ai choisi arbitrairement (il ressemble au modèle de World Of Warcraft). Vous pourrez l’adapter facilement.

Le classement Elo est un classements par points. Au début, chaque joueur commence avec 1500 points (on dit aussi une cote de 1500 ou un rang). Ce rang va évoluer selon les résultats des matchs du joueur. Schématiquement, le rang du joueur augmente quand il remporte un match et diminue lorsqu’il perd. L’augmentation ou la diminution du rang ne sera pas la même selon la difficulté du match.

Après chaque match on recalcule son rang selon la formule suivante :
Classement Elo

Résultat indique le résultat du match opposant le joueur P1 au joueur P2 :
Classement Elo

K est un paramètre permettant de régler la vitesse d’augmentation ou de diminution du rang du joueur. Dans mon modèle, j’ai choisi une ascension rapide en dessous de 1000, normale entre 1000 et 2000 et diminuée au-dessus de 2000. Vous pouvez tout à fait modifier comme vous voulez ce paramètre K en introduisant une constante ou en changeant la valeur de K selon l’intervalle que vous définissez.

J’utilise les valeurs de K suivantes :
Classement Elo

Enfin on calcule la probabilité de gagner du joueur P1 contre le joueur P2 avec la formule suivante :
Classement Elo

Rien de très compliqué ! A noter que j’ai utilisé l’excellent éditeur de texte LyX (www.lyx.org), version Linux qui se base sur le LaTeX pour créer les images des formules mathématiques.

Exemple

Dans cet exemple le paramètre est fixé tel que K = 16. Soit deux joueurs, Anne de rang 2300 et Michel de rang 1800. Calculons l’estimation de chaque joueur puis son nouveau rang en cas de victoire ou de défaite.

Classement Elo
Lorsque Anne gagne, le classement des joueurs ne change pratiquement pas vu que le résultat corrobore le classement établi. Dans le cas où Michel gagne, le classement des joueurs change de façon significative car le résultat ne correspond pas au classement établi.

Elo, côté PHP

Après avoir vu comment se comportait le classement Elo de manière mathématique, il est temps de le transformer en code PHP pour pouvoir l’utiliser.

Je vous fourni une version beaucoup commentée et affichant des statistiques volontairement pour bien comprendre le fonctionnement de l’algorithme. Dans une version de production, le code source peut (et doit) être beaucoup plus court. La seule chose à changer pour tester est la valeur des cotes des joueurs P1 et P2 et le résultat du match les opposant.

Au final on obtient quelque chose de ce style quand on exécute le script :
Classement Elo

J’espère que vous vous amuserez bien avec ceci ! Il y a de beaux projets à réaliser.

Création de CSS sprite : quelques icônes

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CSS SpriteOn est souvent amenés lorsque l’on crée un site web à utiliser beaucoup d’icônes. A ce sujet, je vous conseille l’excellent site www.iconfinder.com où je suis sûr que vous trouverez votre bonheur. Pensez à rechercher en anglais !

Dans une optique d’optimisation, il est opportun de regrouper ses icônes dans un seul fichier à l’aide de la technique du CSS Sprite. J’avais déjà abordé cette technique dans un précédent article : les outils pour développeurs web. Grâce à cette technique, vous ne faites plus qu’une seule requête HTTP (sinon, ce sera une requête par fichier…) et vous possédez moins de fichiers. Il suffit alors de mettre en cache chez l’utilisateur cette image, et voilà une bonne partie de la bande passante économisée ! Une belle optimisation, facile à réaliser.

La création du CSS sprite

Pour mes icônes, que j’utilise sur la nouvelle version de mon site personnel (www.antoine-augusti.fr), j’ai choisi d’utiliser des images de dimension 24×24. J’ai redimensionné à ce format les icônes qui étaient plus grandes.

Une fois ceci fait, j’ai utilisé l’excellent site www.csssprites.com pour créer mon CSS Sprite. Il suffit d’ajouter toutes les images au bon format, de choisir dans les options de les aligner comme vous souhaitez, de réduire l’espace entre elles (1px est suffisant) et le site s’occupe de générer votre image et le code CSS associé à celle-ci ! Magique !

Résultat

J’obtiens donc l’image suivante :
CSS Sprite

Et j’ai créé le CSS suivant :
J’ai associé une simple fonction en PHP :

Que l’on utilise de la manière suivante :

Afin de générer de belles icônes associées aux bons liens, très facilement.

Bien évidemment, vous pouvez créer une autre fonction pour pouvoir utiliser ces icônes sans des liens, par exemple dans le corps de votre site, en complément du contenu !

Les bénéfices incroyables d’Apple

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AppleVoici une excellente infographie détaillant le business (profits, croissances et diverses statistiques) d’ Apple. Je l’ai trouvée sur l’excellent site tenu par un ami (ici) que je tiens à partager avec vous.

Je traduis donc les diverses statistiques ici, pour les anglophobes. Je vous invite également à jeter un oeil à l’image, qui est très bien réalisée et que vous trouverez à la fin de l’article.

  • Apple a réalisé 29 000 000 000 $ de bénéfice au cours des 6 derniers mois, soit 7 000 000 $ par heure.
  • L’iPhone et l’iPad génèrent un bénéfice de 130 000 000 000 $ par an, soit 2 fois plus que le bénéfice de Microsoft.
  • Apple vend 645 000 iPhones ou iPads par jour. Soit 267 iPhones et 90 iPads par minute.
  • La croissance d’Apple est de 114 % par an en Asie.
  • Apple vend pour 5 626 $ d’appareils par mètre carré dans ses Apple Stores.
  • Au dernier trimestre, Apple a réalisé un chiffre d’affaires de 12 000 000 $ dans ses 363 Apple Stores.
  • Apple est l’entreprise valant la plus chère au monde.

Business of Apple