Assister aux audiences en tant que spectateur au Tribunal de Paris

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En France, la justice est publique. Il est donc possible d’assister à un procès, au civil comme au pénal, sauf opposition du juge qui peut décider d’un huis clos dans le cas des affaires les plus sensibles. Auparavant, les audiences se tenaient au Palais de Justice sur l’Île de la Cité, au coeur de Paris. Depuis avril 2018, de nombreux tribunaux sont regroupés à la Cité Judiciaire de Paris, Porte de Clichy. Le bâtiment flambant neuf mesure 160 mètres de haut, comporte 38 étages et accueille 90 salles d’audience.

À l’intérieur du Tribunal de Paris

Assister aux comparutions immédiates

Pour découvrir une audience, rien de mieux que d’assister aux comparutions immédiates. La comparution immédiate est une procédure qui permet de faire juger rapidement quelqu’un à la suite de la garde à vue. Elle est utilisée pour des faits « simples et établis » où une enquête poussée n’est pas nécessaire.

La plupart des salles d’audience du Palais de Justice de Paris comportent deux audiences par jour : le matin à 9h et l’après-midi à 13h30. Au cours d’une même audience, plusieurs affaires peuvent être jugées. Ainsi, si vous assistez à des audiences de comparutions immédiates, vous pourrez suivre plusieurs affaires les unes après les autres.

Une affaire de comparution immédiate dure généralement entre 15 minutes et une heure. Vous êtes libres de rentrer et sortir de la salle quand bon vous semble. Il est interdit d’utiliser des appareils électroniques dans la salle d’audience ainsi que de boire et manger. Les affaires s’enchaînent, les jugements de l’ensemble des affaires d’une session (matin ou après-midi) sont rendus en toute fin de session : vers 12h pour la session du matin et 18h pour celle de l’après-midi.

Au Tribunal de Paris, ce sont les 23e et 24e chambre qui sont en charge des comparutions immédiates. Ceci se déroule dans les salles 2.04 et 2.05, au 2ème étage du bâtiment principal.

La salle d’audience 2.05 où sont jugées les comparutions immédiates

Informations pratiques

  • Adresse : Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris
  • Transports en commun : Métro 13 (Porte de Clichy), Tram T3b (Porte de Clichy), RER C (Porte de Clichy), Bus 54, 74, 138, 173, 528, PC3.
  • Horaires : accueil du public du lundi au vendredi de 8h30 à 18h00
  • Sécurité : fouille à l’aide de portiques de sécurité à l’entrée

Plus d’informations sur le site web du Tribunal de Paris.

Collecter et constituer automatiquement et gratuitement un jeu de données open data

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Il m’arrive de devoir constituer un jeu de données mais que les données brutes ne soient disponibles que via une API ou qui nécessite un traitement particulier, qu’il faut exécuter de manière régulière. On se retrouve alors à devoir écrire du code pour constituer ce jeu de données et avoir besoin d’exécuter cette logique de manière régulière. Ces besoins requièrent de l’infrastructure, une logique d’exécution périodique (via crontab par exemple) ainsi que du monitoring. Je propose dans cet article une technique permettant de collecter automatiquement et gratuitement des données sans mettre en place d’infrastructure.

Tirer parti de GitHub et CircleCI

L’idée principale est de tirer parti de 2 services clés : GitHub (qui permet l’hébergement de code en ligne avec Git) et CircleCI (outil d’intégration continue). Le code nécessaire à la collecte et à la mise en forme des données sera versionné sur Git et mis en ligne sur GitHub. Ce script de collecte et de nettoyage est ensuite exécuté automatiquement et périodiquement par CircleCI pour constituer un fichier plat (un CSV par exemple) contenant les données. GitHub et CircleCI sont des services qui demeurent gratuit dès que le code source n’est pas rendu privé et est consultable par tous.

Exemple : les tweets de la ligne RER B

Un exemple concret pour appuyer mes propos et s’inspirer du code existant. Mon but est de collecter les tweets du compte @rerb, la ligne RER B à Paris. La récupération de tweets se fait via l’API de Twitter mais l’API ne permet de récupérer que les 3000 et quelques tweets les plus récents. Si l’on souhaite pouvoir remonter avant, il faut alors commencer la collecte maintenant et ajouter les nouveaux tweets au fur et à mesure. Ce répertoire est disponible sur GitHub.

Le fichier Python responsable de la collecte et de la mise en forme des données est main.py, il comporte 50 lignes. Les tweets sont ensuite stockés dans un fichier CSV. Un fichier de configuration YAML, destiné à CircleCI, assure une exécution toutes les heures sur l’infrastructure mise à disposition par CircleCI, garantissant ainsi une collecte dans le temps. Un historique des dernières exécutions est disponible sur CircleCI pour inspecter le bon déroulement des opérations. Le code de collecte utilise des variables d’environnement privées sur CircleCI, garantissant le secret des clés d’API. L’historique des commits permet de suivre la croissance du fichier CSV. Enfin, ce fichier des tweets est référencé sur data.gouv.fr pour que cette collecte bénéficie à ceux qui souhaitent analyser ces données.

Résumé

Cette technique permet de collecter automatiquement des données sans infrastructure et gratuitement. Elle assure également la transparence du processus de collecte et de transformation car le code effectuant ce travail est inspectable. Les données ainsi constituées sont finalement disponibles sur le web, permettant une réutilisation immédiate et facile par téléchargement, référencement sur une plateforme ou utilisation par d’autres sites web. Le code source responsable du traitement étant disponible sur GitHub avec une license libre, il est possible de répondre à des questions extérieures ou d’accepter des contributions.

Il faut toutefois noter que dans mon exemple, je me repose sur GitHub et CircleCI, des plateformes SaaS privées. Il est possible d’utiliser des plateformes auto-hébergées et open source, comme par exemple Gitlab et Jenkins. Des alternatives libres sont présentes et fiables, l’idée reste la même.