Twitter a décidément du mal à se frayer une place en France ! La France ne représente que 1 % des utilisateurs inscrits, et seulement 0.7 % des tweets. Plus inquiétant encore, sur les 500 000 tweets envoyés quotidiennement par des français, seul 44 % sont rédigés en français tandis que 34 % sont en anglais.
Tandis que Facebook se classe comme le 2ème site le plus visité par les français (derrière Google) Twitter ne se place qu’à la 33ème place (même Youporn est devant).
À l’heure ou Twitter se classe dans le Top10 des sites les plus consultés aux USA, en Angleterre ou encore en Inde, qu’est-ce qui peut bien expliquer le peu d’intérêt que suscite le site en France ?
Une adoption difficile
Si la prise en main de Facebook est intuitive grâce à la simplicité des termes employés comme «J’aime», «Ajouter une photo», «Ecrire sur le mur», sur Twitter les choses sont bien différentes. Pour utiliser cet outil, connaître le signification de termes comme « DM », « TT », « RT»,« Twitpic », « @… », « URL Shortener » ou « #FF » s’avère très vite nécessaire sans qu’il existe pourtant de didacticiel officiel simple et accessible à tous permettant de débuter rapidement.
A l’inverse Facebook est vu par Twitter de cette manière : «Twitter est un outil simple pour un public tordu, alors que Facebook est un outil tordu pour un public simple.»
Une course aux followers
L’intérêt de twitter est de pouvoir échanger rapidement (en quasi temps réel) avec une communauté d’intérêt, ou le monde entier. Lors de votre inscription, vous pouvez décider de vous abonner aux « tweets » de personnalités qui vous intéressent, mais c’est là que les choses se compliquent sérieusement.
Si vous pouvez maintenant être tenu informé des flux d’informations émanant de sources intéressante il est bien plus difficile d’être suivi. Bien sûr, être suivi par vos amis ne devrait pas être trop difficile, mais il va falloir sérieusement vous démarquer et vous investir si vous souhaitez être suivi par ceux qui y sont depuis longtemps. D’ailleurs, si avoir un nombre extrêmement important d’ «amis » sur Facebook n’est pas bien perçu par tous, c’est l’inverse qui se passe sur Twitter.
Ainsi, plus vous avez de suiveurs, plus vous êtes considéré -à tort évidemment- comme « influent ».
Une très faible communauté française
Comme nous l’avons vu au tout début de cette article, la communauté française sur Twitter est ridicule .Les utilisateurs de Twitter en France pourraient se diviser en quatre principales catégories bien distinctes : les journalistes, les bloggueurs, les communicants (publicité, médias) et les technophiles.
Le média Twitter étant également passionnant par sa capacité à faire circuler de manière quasi-instantannée une information, vous pouvez compter sur cette communauté pour lui vouer un véritable culte. Certains publient des statistiques, d’autres des livres, des BD, des vidéos ou encore des articles d’analyse (vous êtes en plein dedans). La communauté Twitter francophone est donc majoritairement composée de « digital natives », et répond à des codes culturels et sociaux bien particuliers relativement éloignés d’une culture de masse.
Les contraintes d’un média en temps réel
Tout le monde n’a pas la possibilité de passer sa journée sur Internet. Là où Facebook permet de revenir sur les actualités de ses proches très facilement; il est quasi impossible de rattraper une journée de tweets dès lors qu’on suit un minimum de personnes. Twitter demande du temps et des efforts, ce qui explique sans doute que si peu de personnes continuent à utiliser le service après une dizaine de messages envoyés.
L’attachement à la vie privée
Contrairement à Facebook, l’importance attaché à la vie privée sur Twitter est beaucoup moins importante qu’elle peut l’être pour Facebook. En effet, même si on peut restreindre son profil a des personnes en particulier, c’est une chose extrêmement rare sur Twitter. Ceci est directement lié à la course aux followers : chacun veut toujours en avoir plus, afin d’étendre son influence. Certaines personnes sont rebutées par ceci : tout le monde ne veut pas que n’importe qui puisse s’abonner à vous, et ainsi suivre toutes vos publications directement sur sa page d’accueil.