Why Twitter was down for 5 hours. It’s all about calendars.

Standard

Twitter was down for many users this Monday, between midnight and 5 AM, CET. Android app users were logged out and the API was not working during a few hours. A bug in a line of code caused the service to think that it was 29 December, 2015.

Gregorian VS ISO calendars

The ISO week numbering system uses the YYYY format for the year instead of the Gregorian calendar’s yyyy. It then looks at which week of the year it is, and then uses a date digit with 1 starting on Monday. So, for example, Tuesday of the 50th week of 2014 would have been 2014-W50-2 in ISO week format. The problem comes in when January 1 of the new year ends up falling on a date that doesn’t get along well with the ISO week format. The first day of 2015 will start on a Thursday, whereas the ISO standard expects the first week of the year to start on “the Monday that contains the first Thursday in January.” In 2014-2015, that would be January 1st, 2015. That’s why Twitter believed that we were in 2015 on Monday, because “the first Thursday in January” is in fact this week.

Afterwards, some parts of the system believed we were almost a year later, while other were perfectly aware that we were still in 2014. Users were not able to log in (and were logged out) because tokens have a limited lifetime and therefore are not valid a year later.

Dates are hard to handle

Dates are really hard to handle when programming, and it’s very easy to make a mistake without breaking a thing until the day it will eventually explode everything because calendars or timezones are different. The same kind of mistake happened two years ago with the “Do Not Disturb” feature on iPhones, and it isn’t the last time it will happen for sure.

Neutralité du Net en France : la dangerosité d’imposer du filtrage aux hébergeurs

Standard

L’impact d’Hadopi sur le P2P en France

La “loi” Hadopi aurait un impact assez efficace envers les utilisateurs lambdas qui utilisent le protocole P2P pour s’échanger des contenus non libres de droit. C’est en tout ce qu’affirme cette étude récente (Investigating the reaction of BitTorrent content publishers to antipiracy actions) menée par plusieurs chercheurs internationaux, dont des chercheurs de l’Institut-Mines Télécom – Télécom SudParis.

Comme l’indique cette étude :

En comparant avec les autres uploadeurs, ceux situés en dehors de nos frontières, nous avons remarqué que le nombre d’éditeurs mettant en ligne des contenus depuis l’hexagone avait diminué de 46 % entre une première période située en avril-mai 2010 et une seconde, en octobre-décembre 2011

En revanche le nombre total de contenus partagés depuis la France a augmenté de 18 %.

Si on regarde plus précisément, l’activité des uploaders occasionnels, qui partagent temporairement et avec des connexions à Internet de faible capacité aurait chuté de 57 % entre 2010 et 2011. A contrario, les “uploaders professionnels”, qui mettent en partage des contenus pour alimenter des sites de torrents, seraient devenus plus actifs encore qu’auparavant. Ainsi, 29 des 100 uploaders les plus actifs de The Pirate Bay seraient originaires de France si on en croit leur adresse IP.

L’engouement pour OVH

Mais pourquoi un tel engouement pour la France ? Parce que OVH, premier hébergeur européen est très attractif pour les uploaders professionnels. En effet, OVH propose des serveurs dédiés que beaucoup de professionnels utilisent comme seedbox (un serveur dédié à la réception et l’émission de fichiers).

Et là, l’étude se met un doigt dans l’oeil. Elle pointe le laxisme d’OVH vis-à-vis de l’utilisation du P2P sur ses serveurs.

Nous avons contacté OVH pour avoir quelques informations sur sa popularité parmi les éditeurs BitTorrent professionnels, et avons appris qu’OVH ne surveillait pas activement ses clients sauf si une violation est rapportée par un tiers et que le client ne cesse pas son activité. Une telle stratégie de surveillance passive est inhabituelle. Ces dernières années la plupart des hébergeurs ont adopté des politiques de surveillance strictes pour empêcher la distribution de contenus protégés par les droits d’auteur depuis leurs serveurs à travers des applications P2P.

Pourtant OVH respecte scrupuleusement la loi en ne surveillant pas l’usage que font ses clients des serveurs dédiés loués. En France, l’article 6.7 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique indique que les sociétés d’hébergement de données :

ne sont pas soumises à une obligation générale de surveiller les informations qu’elles transmettent ou stockent, ni à une obligation générale de rechercher des faits ou des circonstances révélant des activités illicites.

Une riposte graduée pour les hébergeurs ?

Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la commission de protection des droits de l’Hadopi, ne semble pas être en accord avec ceci et propose la mise en place riposte graduée à l’encontre des hébergeurs dans des propositions d’amendement formulées au ministère de la Culture. Concrètement, il s’agirait d’obliger les hébergeurs à filtrer pro-activement ce qu’ils stockent, et à les mettre en garde en cas d’infractions. Puis s’ils refusent d’améliorer leurs technologies et pratiques de filtrage, l’autorité publique pourrait décider de rendre public le comportement de cette plateforme dans le cadre d’une procédure d’alerte, laquelle pourrait aller jusqu’à demander le blocage de noms de domaine ou serveurs.

Une absurdité sans nom.

La dangerosité d’une obligation de filtrage imposée aux hébergeurs

Si jamais une obligation de filtrage était imposée aux hébergeurs, ceci serait extrêmement dangereux. Avant d’être dangereux, ceci serait extrêmement difficile à mettre en place techniquement :

  • OVH loue des centaines de milliers de serveurs dans le monde ;
  • La loi ne pourrait s’appliquer qu’aux résidents français ;
  • Comment déterminer qu’un contenu mis en ligne ou téléchargé est libre de droit automatiquement (c’est-à-dire grâce à un système informatique capable d’être efficace) ? Plusieurs millions de fichiers sont échangés sur les centaines de milliers de serveurs de l’infrastructure d’OVH au quotidien.

Et puis surtout ceci serait extrêmement dangereux. En demandant aux hébergeurs de filtrer le contenu qui est stocké sur les serveurs qu’ils louent, on leur donne des droits qui sont réservés à la justice. Un intermédiaire technique serait alors en droit (et en devoir d’après la loi) de déterminer, lui seul, quel fichier peut et ne peut pas être stocké sur ses serveurs. Ceci pourrait engendrer des dérives importantes voire catastrophiques :

  • L’hébergeur incapable de proposer un système informatique pouvant déterminer automatiquement si un fichier est libre de droit ou non interdit à ses clients de modifier des fichiers en dehors des heures de bureau, entre 8h et 18h. Tout nouvel envoi de fichier vers un serveur devra être validé humainement, ce qui peut prendre plusieurs heures voir plusieurs jours.
  • Votre hébergeur ne partage pas les mêmes convictions politiques que vous et décide de censurer ou d’altérer le contenu de l’article politique faisant controverse que vous avez rédigé et que vous voulez mettre en ligne.
  • Votre hébergeur ayant l’obligation de prêter attention à ce que vous faites sur votre serveur s’aperçoit que vous développez un outil qui pourrait être très utile pour son fonctionnement. Sans vous mettre au courant, il fait une copie de votre travail.

Imaginez que quelqu’un s’amuse à censurer, ou pire, à modifier les mots que vous formulez quand vous parlez à quelqu’un, face à face. Plutôt gênant non ? Et bien ceci pourrait être encore plus grave : votre droit de publier ce qui vous chante pourrait être remis en cause.

La neutralité technologique et la neutralité du réseau ne sont pas des fantaisies techniques. Ces principes sont fondamentaux pour la protection de nos droits.

Raildar

Standard

RaildarL’open data a le vent en poupe en ce moment, et on ne peut qu’applaudir les initiatives des institutions qui font le choix de mettre à la disposition de la communauté une partie de leurs données. Dernièrement c’est le gouvernement français qui a montré l’exemple en refaisant complètement la plateforme data.gouv.fr regroupant les données provenant des services publics français.

Récemment, la SNCF s’est lancée partiellement dans l’open data. Guillaume Pepy a du faire partie de l’initiative, lui qui a promis que de nouveaux outils innovants seraient édités prochainement par la SNCF. Pour autant, on ne peut pas encore dire que la SNCF met à la disposition de ses usagers des outils appropriés pour visualiser ses données publiques.

Spyou a décidé de prendre les devants et propose depuis le mois de décembre 2013 un outil très intéressant nommé Raildar (on notera le jeu de mots !) qui permet de suivre les trains circulant en France en quasi temps réel. Comme indiqué sur le wiki de Raildar,

Les données proviennent d’une collecte permanente et (très) régulière des informations de circulation disponibles sur divers sites officiels (infolignes, gares-en-mouvement, …) et nous les avons rapproché des informations théoriques fournies par les API SNCF officielles pour créer notre propre API mêlant données théoriques de circulation et informations temps réel.

Le résultat est bluffant. Et comme un lien vaut mieux qu’une longue description, je vous donne ceci : raildar.fr.

Kids Can’t Use Computers… And This Is Why It Should Worry You

Standard

Kids and computersIl y a quelques jours, Marc Scott, un enseignant en informatique a publié un article sur Coding 2 Learn intitulé “Kids Can’t Use Computers… And This Is Why It Should Worry You” et qui a depuis fait beaucoup parlé de lui.

Dans cet article Marc relate les situations auxquelles il est confronté au quotidien : des élèves, des professeurs qui viennent lui demander de l’aide parce qu’ils rencontrent un problème avec leur ordinateur. Il s’étonne que ces personnes n’arrivent pas à régler ces soucis, assez classiques et qui peuvent être résolus avec un peu de bon sens ou au pire à l’aide d’une recherche sur un moteur de recherche. Il en arrive à la conclusion que la plupart des personnes ne savent pas utiliser un ordinateur, et que ceci est inquiétant vu la place de l’informatique dans notre société.

J’ai trouvé cet article absolument passionnant. Tout d’abord parce qu’il est bien écrit, ensuite parce qu’au-delà de la critique dans un premier temps, Marc donne des pistes sur ce qui a pu mener à ceci et des moyens pour essayer d’enrailler le phénomène.

L’article original peut être lu ici : coding2learn.org/blog/2013/07/29/kids-cant-use-computers/.
Une traduction française par Nathalie Pauchet peut être lue ici : lunatopia.fr/blog/les-gamins-ne-savent-pas-utiliser-les-ordinateurs.

Les poissons d’avril sur le web

Standard

Comme tous les ans à l’occasion du 1er avril, de nombreux sites web font tout leur possible pour faire les meilleurs poissons d’avril. Une excellente initiative qui permet de bien rigoler !

Voici une sélection des poisons d’avril que j’ai pu trouver aujourd’hui sur le web :

Google

Twitter

SoundCloud

Skype

VDM

LDLC

OVH

Les mutations entraînées par les NTIC

Standard

Cet article est fortement inspiré du livre de Bernard POULET, “La fin des journaux et l’avenir de l’information” que je vous recommande de lire. Vous pouvez acheter cet excellent livre sur Amazon ou dans la librairie la plus proche de chez vous. Vous ne gaspillerez pas votre argent.

Cet article est particulièrement long, pourtant, je vous encourage à aller jusqu’au bout : il est criant de vérité.

Une autre façon de penser

L’irruption des nouvelles technologies et des nouveaux moyens de communication a bouleversé une grande partie de nos comportements sociaux : manières de se parler, de se rencontrer, d’écouter, de lire, d’écrire, de consommer, de faire communauté. Les changements sont bien plus importants que ceux, non négligeables pourtant qu’avait induits l’arrivée de la télévision dans les années 1950.

Nicholas Carr, auteur du livre “Is Google making us stupid?” raconte avec un mélange d’ironie et d’inquiétude que la navigation sur Internet a changé sa façon de penser :

“J’ai la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, a bricolé mon cerveau, remodelé le circuit de mes neurones, reprogrammé ma mémoire. Je ne perds pas la tête – pour autant que je puisse m’en rendre compte -, mais elle change. Je ne pense plus comme j’avais l’habitude de le faire.”

Il évoque un symptôme de plus en plus partagé : de grandes difficultés à se concentrer, en particulier quand il s’agit de lire plus de trois ou quatre pages d’affilée. Un autre blogueur confesse qu’il a tout simplement cessé de lire des livres, alors que plus jeune, il était un gros lecteur : “La façon dont je pense a changé.”

Ces affirmations peuvent paraître excessives, pourtant, une étude menée par des chercheurs de l’University College de Londres suggère que nous serions effectivement au milieu d’un processus de transformation de notre manière de lire et de penser. Les chercheurs ont relevé que la plupart des visiteurs de sites internet avaient tendance à “effleurer” les informations, passant rapidement de l’une à l’autre, ne revenant que très rarement en arrière et ne lisant qu’une ou deux pages avant de passer au document suivant. L’étude conclut :

“Il est évident que les utilisateurs de ces sites ne lisent pas ligne après ligne, comme on le fait classiquement. Ils lisent verticalement, via les titres, les résumés, en cherchant à aller le plus vite possible. C’est comme s’ils venaient sur Internet pour éviter de lire comme on le fait traditionnellement.”

Une autre façon de lire

Paradoxalement, la plupart des spécialistes affirment que l’on n’a jamais autant lu que depuis l’apparition d’Internet. Parcourant les pages du web, les e-mails, les SMS, les réseaux sociaux, les citoyens du monde moderne semblent passer leur temps à lire. De même, ils n’ont jamais autant “communiqué”. Si ce n’est que les mots “lire” et “communiquer” ont changé de sens. Que veut dire communiquer quand la connexion est manifestement plus importante que le message ?

La lecture sur Internet n’a rien à voir avec le parcours, parfois lent et pénible, effectué d’un bout à l’autre d’une oeuvre imprimée sur papier. On ne lit pas, on “surfe”, on glisse sur des pages où se mêlent du texte, des images, de plus en plus de vidéos et surtout un nombre presque illimité de liens, qui redirigent en permanence l’attention vers une autre page.

L’ensemble de la machine à informer et à distraire a dû se reformater pour répondre à ces nouveaux comportements. Pour les sites Internet d’information, il a fallu écrire plus court, privilégier les sommaires et les résumés, insérer des images voire des vidéos. Le mouvement, la mobilité et la célérité doivent donner aux lecteurs pressés le sentiment qu’ils ont toujours accès à l’essentiel en quelques clics et sans avoir à tourner des pages.

Une autre façon d’être en société

La solitude des grandes villes et celle qui caractérise l’adolescence renforcent le besoin d’être en permanence connecté. Il suffit d’observer les jeunes qui, dans les transports en commun, s’accrochent à leurs objets nomades, téléphones ou lecteurs MP3, comme à des doudous afin de conjurer l’angoisse de la solitude. Le paradoxe est que l’on finirait par souhaiter qu’ils aient envie d’un peu de solitude. Comment grandit un enfant qui n’est jamais seul ? Que dire d’un individu qui sait de moins en moins où il en est, mais qui, grâce à son GPS ne se perd jamais ? Dans un document publié dans Forbes, un témoin déclare :

“Quand mon iPhone s’est cassé, j’ai cru mourir. C’était plus que je ne pouvais supporter. J’avais l’impression d’avoir perdu mon âme.”

La vitesse, la brièveté des messages comme celles des temps de lecture engendrent d’autres manières de penser. L’individu hyperconnecté développe une intelligence rapide, malléable, réactive mais il ne se laisse guère de temps pour flâner, rêvasser, sinon pour penser. L’hésitation, l’ambiguïté, ne sont plus des moments de réflexion, mais des bugs, des erreurs du programme, qu’il convient de vite corriger.

Le triomphe de la culture jeune

Le Web a donné lieu à l’émergence d’une nouvelle dynamique relationnelle. On peut aussi se demander s’il n’est pas l’accélérateur de cette culture adolescente, qui est comme un marqueur de notre époque. Le jeune internaute bouge tout le temps, multiplie les connexions et saute d’un monde à l’autre, d’un message à un jeu vidéo. Il dialogue sur plusieurs fenêtres simultanément, en écoutant de la musique, sans en être troublé outre mesure.

Ceux que l’on appelle désormais les digital natives, ceux qui n’ont pas connu le monde d’avant la prolifération du numérique, ont grandi devant des ordinateurs quand leurs aînés l’avaient fait devant les écrans de télévision, et parfois encore avec des livres. Ces natives communiquent, écrivent, se déplacent différemment des autres, des anciens, qui sont parfois à peine plus vieux qu’eux. Ils ont du mal à imaginer à quoi ressemblait le monde d’avant le Web.

Pourtant, il ne faut pas s’y tromper : dans leur ensemble, ils ne sont pas très intéressés par la technique. Surtout, ils se heurtent à des obstacles culturels pour utiliser la “mine de savoir” qu’est censé receler Internet. La “génération Google”, malgré sa passion pour tout ce qui est interactif, n’est pas particulièrement experte pour les recherches sur le net. Beaucoup de jeunes ne savent pas trier les sources qu’ils trouvent sur Internet et l’immense majorité utilise les informations trouvées sans jamais les rattacher à leur auteur.

La langue en péril

La contagion de la culture adolescente se manifeste encore plus spectaculairement dans l’invention d’une “novlangue”, dédaigneuse des règles de syntaxe et de grammaire, au profit d’abréviation plus efficaces, brèves, rapides. Les signes et les symboles, la ponctuation ignorée sont une habitude. Ce sont les ados qui échangent des SMS, de courts textes avec leur amis, organisent les communautés les plus vivantes sur les réseaux sociaux, qui jouent aux jeux en ligne.

En France, les spécialistes de l’éducation déplorent depuis longtemps la difficulté des élèves à acquérir les bases minimales de la maîtrise de la langue, ce fameux “socle de connaissances” que cherchent à retrouver les minitres de l’Education Nationale. L’orthographe, la syntaxe, la capacité à écrire et à lire correctement, sans parler du style, ne sont plus des acquis au sortir de l’école primaire. Si on communique de plus en plus, on a peut-être de plus en plus de mal à se comprendre.

À la recherche d’une nouvelle identité

C’est ce monde immature, où les personnalités (les profils que l’on établit sur Internet) peuvent être aussi multiples que mal définies, changeantes, s’évadant vers d’autres mondes puisqu’il s’agit dans presque tous les cas d’une deuxième vie. On s’y fait des “amis” – il vaudrait mieux parler de “liens” puisqu’on ne les rencontre quasiment jamais dans la vraie vie – avec lesquels on partage des hobbies, des passions voire des répulsions. C’est le monde de Peter Pan, où l’on peut rêver et rompre son isolement sans prendre le risque de trop se frotter au monde réel.

Danah Boyd déclare :

“Les profils sont comme des personnes numériques. Ils sont la représentation numérique publique de l’identité. Pour les adolescents, donner une image cool d’eux-mêmes est fondamental. Facebook les invite à décrire leur propre identité. Ce faisant, cela leur permet de montrer une image d’eux-mêmes et de recueillir des réactions.”

Autrement dit, de définir par petites touches cette image en fonction des réactions de leurs interlocuteurs.

On n’est jamais vraiment engagé sur Internet : les “liens” sont le contraire de l’appartenance, et les communautés n’engendrent ni devoir ni attachement. Les détachements de l’individu en réseau est sans égal. Les liens dans le monde virtuel se multiplient dans une société où l’on ne cesse de déplorer la rupture du “lien social”. On a pu parler avec justesse d’ “individualisme réticulaire”, d’individus en réseau.

Les jeunes et l’information

Quels rapports ces adolescents plus ou moins prolongés, digital natives ou adultes encore jeunes, qui ont grandi face aux ordinateurs entretiennent-ils avec l’information et les journaux ? Aux Etats-Unis, on a constaté que 39 % des 18-24 ans lisaient un quotidien en 1997 et qu’ils n’étaient plus que 26 % en 2001 et 22 % en 2006 ! Parmi les 25-34 ans, ces proportions sont passées de 77 % en 1970 à 35 % en 2006. Dans le même ordre d’idées, 60 % des adolescents déclarent ne pas être intéressés par l’actualité quotidienne, que ce soit dans les journaux papier ou en ligne.

Michael P. Smith, directeur du MMC (Media Management Center) de l’Université américaine de Northwestern, a réalisé une enquête systématique sur les digital natives. Selon lui, “nombre de ces adolescents ne font pas d’effort particulier pour prendre connaissance des informations sur le web”. L’étude a établi que les nouvelles dites “sérieuses” n’intéressent pas vraiment les jeunes. Pire, ceux-ci estiment qu’elles risquent de les “stresser” en les confrontant aux périls du monde extérieur. Ils préférent donc s’en tenir éloignés. Ces adolescents qui utilisent massivement Internet, lorsqu’ils lisent des informations font autre chose en même temps (chat, blog, musique, téléchargement). Les grands agrégateurs de contenus tels que Google ou Yahoo! sont leurs principales sources d’informations, loin devant les sites des médias traditionnels. Enfin, ce sont la musique, le divertissement et les sports qui viennent en tête de leurs sujets favoris.

La crise du livre a été amplifiée par la forte diminution des “gros lecteurs”, ceux qui lisent plus de 25 ouvrages par an, qui sont passés de 22 % en 1973 à 14 % en 1997, alors qu’un Français sur quatre ne lit pas, ou ne lit plus de livres.

[MATHS] Pourquoi le temps semble passer plus vite avec l’âge

Standard

Time
Vous vous en êtes sûrement aperçus au fil des années, le temps semble passer plus vite lorsque l’on vieillit. C’est cette perception que je vais essayer de démontrer, mathématiquement parlant. Je me suis inspiré de plusieurs articles traitant de la question en anglais et j’ai décidé de faire un condensé de l’ensemble de ces articles en français afin de le partager ici.

Le temps semble passer plus vite lorsque l’on vieillit. Ceci a du sens : lorsque l’on a 10 ans, une année représente 10 % de notre vie, et semble vraiment une durée très longue. À 50 ans, une année ne représente plus que 2 % de notre vie, et peut sembler durer 5 fois moins longtemps.

C’est en faisant cette observation que l’on arrive à la conclusion que l’âge réel (AR) doit être corrigé par la durée apparente d’une année (notée DAA). La durée apparente d’une année est inversement proportionnelle à l’âge réel de la personne. On obtient :
Maths

La constante de proportionnalité a est définie comme “l’âge auquel une année semble durer une année” et est fixée arbitrairement à 20 ans.
Maths

On définit maintenant le concept de l’âge perçu (AP) comme l’intégrale du temps de la durée apparente d’une année de 1 à l’âge réel :
Maths

Maintenant, critiquons cette formule obtenue.

  • Le choix de la constante a est totalement arbitraire. Il n’y a pas une justification rationnelle à sa valeur qui est fixée selon une simple perception.
  • L’intégrale semble incorrecte car sa borne inférieure a été fixée à 1 et non à 0 (ce qui correspondrait à la naissance). Un tel choix est justifié par le fait que le logarithme népérien ne pouvait pas être évalué en 0.

Tentons de redéfinir l’âge perçu. La perception habituelle du temps indique que l’âge réel (AR) est une fonction affine du temps.
Maths
D’ordinaire, les paramètres b et c valent respectivement 1 et 0. Cependant, chacun a un rôle à jouer dans la perception du temps.

  • Le paramètre b indique la vitesse a laquelle la personne vieillit : certaines personnes restent des bébés toute leur vie tandis que d’autres sont déjà des papis à 20 ans.
  • Le paramètre c est l’ordonnée à l’origine de la perception du temps. N’avez-vous jamais rencontré des parents fiers de leur enfant parce que celui-ci marchait plus tôt que la normale ? Ce jeune et talentueux chef d’entreprise ? Ces personnes ne sont pas brillantes, elles ont un paramètre c plus fort que les autres.

Il est clair qu’avec cette définition, l’âge réel (AR) d’une personne n’est pas proportionnel au temps. Pareil que précédemment, la durée apparente d’une année (DAA) n’est pas constante :
Maths

On peut transformer l’expression pour supprimer un paramètre et en faire apparaître deux nouveaux.
Maths
Les paramètres d et e seront alors les conditions aux limites.

Pour obtenir l’âge perçu, on travaille avec l’intégrale de la durée apparente d’une année. L’intégrale est évaluée en fonction du temps, et non en fonction de l’âge réel car l’âge réel est une fonction du temps.
Maths
La condition limite inférieure (t = 0) doit donner un âge perçu de 0 (AP = 0). Ainsi, e = 1.

La condition limite supérieure est moins facile. On doit avoir à t = t max, AP = t. À la mort, l’âge perçu et l’âge réel sont de nouveaux égaux. Pour autant, personne ne connait avec certitude son espérance de vie. Si l’on considère une personne dont l’espérance de vie est de 80 ans (t = 80, AP = 80), on obtient :
Maths

Au final on obtient donc :
Maths

Cette formule peut donc être utilisée pour calculer l’âge perçu et l’avancement de la vie en pourcentage associé :
Maths

Et en traçant un petit graphique :
Maths
La vie est à moitié “terminée” à 10 ans et aux 3/4 à 30 ans. Il faut noter la rapide progression lors de l’enfance. Les grands changements arrivent pendant l’enfance : l’apprentissage de la parole, de la marche, de la lecture, des nombres… Des choses qui sont apprises au plus jeune âge et qui restent pour toute la vie.

Conséquences

Les vacances d’été duraient une éternité lorsque j’étais tout petit !
Oui. Quand vous aviez 6 ans, la durée apparente d’une année était environ de 3 ans. Ainsi, vos 2 mois de vacances d’été paraissaient en durer 6.

Maintenant que je suis plus vieux, je peux mieux discuter avec mes parents.
Vrai. Plus vous devenez vieux, moins la différence d’âge se fait sentir, puisque vous vous rapprochez d’eux considérablement.

La vie commence à 65 ans.
Des personnes proches de la retraite disent souvent ceci. C’est faux, à 65 ans, il ne reste plus que 5 % de votre âge perçu à vivre. Votre temps est précieux…

Source

Merci à Mark Zuckerberg d’avoir aimé sur Facebook l’article qui m’a inspiré pour rédiger cet article auquel je pensais depuis longtemps. L’article original en anglais peut être consulté ici.

Toutes les formules mathématiques ont été réalisées grâce à l’excellent LyX sous Ubuntu.

[Code] L’Euromillions

Standard

Euromillions
Hier, le 10 août 2012, un britannique a remporté le plus gros gain du célèbre jeu de loterie européen : la bagatelle de 190 millions d’euros. De quoi s’offrir de belles choses. Cela faisait 10 tirages consécutifs que personne n’avait réussi à trouver les 5 bons numéros parmi les 50 et les 2 étoiles parmi les 11. Et pourtant, beaucoup de personnes jouent ? Il devrait y avoir un moyen ? Et bien en se basant sur les mathématiques, la probabilité d’avoir ces 5 numéros et ces 2 étoiles n’est que de 0,000 000 858 %. Pour autant, le phénomène de société du “et pourquoi pas moi ?” fait que l’Euromillions reste un jeu très populaire, plus encore quand la cagnotte atteint son plafond de 190 millions.

Etudions un petit peu ce jeu, d’un point de vue des probabilités. Je vous propose ensuite un petit code PHP qui permet de générer des grilles d’Euromillions et d’en sortir quelques statistiques intéressantes. Hier, je me suis amusé à tirer 100 000 grilles aléatoirement. Et bien figurez-vous que je n’ai pas trouvé la bonne combinaison !

Probabilités

Pour calculer les différentes probabilités d’atteindre les différents rangs de gain de l’Euromillions, on utilise les combinaisons (l’ordre de sortie des numéros ne compte pas).
Combinaison probabilités
Ainsi la probabilité d’obtenir les 5 bons numéros et les 2 bonnes étoiles est donnée par la formule :
Combinaison probabilités
Soit de 1 chance sur 116 531 800.

Voici un tableau qui résume les probabilités pour les différents rangs, trouvé sur Wikipédia :
Probabilités Euromillions
En résumé, une personne aura 7,81 % de chance (soit environ une chance sur treize) de remporter un gain sur chaque combinaison jouée à 2 € la combinaison. À titre de comparaison, au Loto, un joueur a 16,7 % de chance (environ une chance sur six) de remporter un gain sur une combinaison simple.

Code PHP

Le code PHP suivant permet d’effectuer un tirage aléatoire d’une grille d’Euromillions. Les résultats sont ensuite enregistrés dans une base de données, pour un futur traitement. A noter qu’avant d’être enregistré, les nombres et les étoiles du tirage sont rangés dans un ordre croissant, ceci afin de faciliter la sélection dans la table plus tard. Le code PHP devrait être suffisamment commenté (en anglais !) pour que vous le compreniez facilement.

Et voici le code SQL permettant de créer la table associée au précédent code :

Vous obtiendrez quelque chose de cette forme après avoir lancé le code PHP :
Combinaison probabilités

Des emails d’absences originaux

Standard

Vacation
Alors que beaucoup d’employés sont partis en vacances, la majorité d’entre eux laisse un message d’absence automatique sur leur boite email pour prévenir les personnes qui cherchent à les joindre qu’ils ne sont pas disponibles pour le moment. Un petit Tumblr s’occupe de collecter tous ces messages automatiques et de publier les meilleurs. Des messages minimalistes, rigolos, loufoques, étranges, originaux et des meilleurs ! En clair, les meilleurs “répondeurs de vacances” sont disponibles sur absentdubureau.tumblr.com.

Quelques exemples

Voici un manager qui compte les jours avant la fin de l’année et qui ne veut en aucun cas entre dérangé pendant ses vacances :

Un autre n’hésite pas à narguer ceux qui ne sont pas encore en vacances :

Retrouvez tout ceci sur absentdubureau.tumblr.com, parce que ça occupe bien de lire les messages d’absence durant les vacances.

The mobile lives of college students

Standard

Mobile
Nowadays, college students aren’t just concerned with grades or finding best parties. Their smartphones are part of their daily routine: on the bus, waiting in line, in bed and even while driving, college students can’t seem to put their phones down. 52% say they often check their phones before getting out of bed in the morning, according to one study. Nearly half do so while in bed at night before they fall asleep.

Among another notable findings: 45% say they never play to solo video games on their smartphone, email has nearly caught text messaging as the most popular use for smartphones among college students and nearly half of students use their phones to check the weather.

The Internet education portal OnlineColleges pulled this data and more from sources including the Pew Internet & American Life Project, University of Colorado and Nielsen to produce the infographic just below.

Mobile